LE DOMAINE DE LA BONDE EST-IL EN VENTE ?
La vente annoncée de l’Étang de la Bonde, avec ses 80 hectares englobant berges, collines, et même un belle bâtisse historique, située entre les paisibles villages de Cabrières-d’Aigues, La Motte-d’Aigues et Sannes, suscite une inquiétude grandissante au sein des populations du Sud Luberon.
Prisée pour sa beauté naturelle et sa contribution précieuse à l’économie locale, cette parcelle cruciale de notre patrimoine régional est mise sur le marché pour la somme colossale de 7 millions d’euros.
La menace d’une privatisation
L’annonce de cette vente n’est pas qu’une simple transaction immobilière ; elle représente une menace directe à l’accessibilité et à la préservation de ce lieu emblématique. Le cadre, qui attire chaque année de nombreux touristes et amateurs de la nature, est vital non seulement pour le tourisme mais aussi pour le tissu économique et écologique de la région. Sa vente à des intérêts privés pourrait aboutir à des restrictions d’accès pour le public, voire à une dégradation de l’environnement si l’aménagement du site n’est pas effectué avec le plus grand soin.
La population et les élus se mobilisent
Face à cette situation, la réaction des citoyens et des élus a été prompte et déterminée. L’association “Cabrières Patrimoine Environnement” a ainsi pris les devants en lançant une pétition qui a déjà recueilli plusieurs milliers de signatures, reflétant ainsi l’opposition ferme de la communauté locale à cette vente.
Ce n’est pas simplement une parcelle de terre qui est en jeu, mais un héritage que nous sommes censés léguer intact aux générations futures.
Vers un partenariat public/privé ?
Dans un esprit de sauvegarde, un partenariat public/privé avait été suggéré au propriétaire dans l’espoir de trouver un terrain d’entente qui respecterait les intérêts de toutes les parties concernées. Toutefois, face au refus de cette offre par le propriétaire, une démarche plus rigoureuse s’est imposée. Les autorités locales, ne voulant pas laisser cette affaire au hasard ni aux mains d’acteurs qui pourraient méconnaître ses valeurs intrinsèques, ont opté pour un plan d’action radical mais nécessaire : l’utilisation du droit de préemption et l’engagement d’une procédure de déclaration d’utilité publique, visant à assurer la maîtrise foncière de l’Étang de la Bonde.
Cette décision a été appuyée unanimement lors d’une réunion le 26 juin, réunissant les élus et agents de la communauté de communes, ainsi que des représentants de la Région, du Département, du Parc naturel régional du Luberon et de la préfecture de Vaucluse. Tous ont affirmé leur engagement à préserver cette partie de notre patrimoine naturel et à garantir l’accès pour tous.
Malgré ces démarches formelles, il est frustrant de constater que, selon les services de communication de la préfecture, aucun dossier officiel n’a encore été déposé pour instruction. Cependant, la préfecture a confirmé que le propriétaire avait officiellement exprimé son intention de vendre, ce qui met les autorités dans une position où elles doivent réagir rapidement et efficacement.
Le temps de l’action est venu
La proposition de faire de l’Étang de la Bonde une zone d’utilité publique n’est pas seulement une question de préservation de la beauté et de l’accès public ; il s’agit également de reconnaître l’importance écologique et socio-économique de cet espace pour notre région. Nous en appelons donc à une mobilisation générale des forces vives de notre région pour soutenir cette initiative. Il est temps d’agir, non seulement pour protéger notre patrimoine, mais aussi pour affirmer notre droit à gérer et à profiter de nos propres ressources naturelles.
Chaque signature, chaque voix comptant dans cette bataille, nous invitons la population à se joindre à la cause et à aider à préserver l’Étang de la Bonde pour les générations actuelles et futures. Ce n’est pas simplement une lutte pour un morceau de terre, mais la défense d’une vision plus large de la conservation et de la durabilité qui doit orienter notre approche envers natures précieuses et nos communautés.